Beaucoup de questions à la ministre fédérale Annelies Verlinden (CD&V) jeudi soir 1er juin lors de la rencontre de l’ASV. Elle n’a cependant pas pu répondre à beaucoup de questions concrètes en retour, la ministre étant trop coincée dans « la structure complexe de notre pays ».
Pour sa rencontre maritime, l’Antwerp Shipping Association (ASV) avait invité Annelies Verlinden, ministre de l’Intérieur, des Réformes institutionnelles et du Renouveau démocratique. Dans son discours d’introduction, le président de l’ASV, Philippe Oyen, a exprimé sans ambages où le bât blesse. Vous pouvez lire le rapport de la soirée ASV via ce lien, mais Oyen a cité entre autres les points suivants : la complexité de notre pays, la fragmentation des pouvoirs, l’utilisation efficace de l’argent public et la lutte contre la drogue. Pour Oyen, c’est la tempête parfaite et à l’approche des élections, il se demande à voix haute si nous pouvons encore renverser la vapeur.
Compte tenu de la structure de notre pays, c’est toujours de la lasagne institutionnelle qui traîne…
Un sacré sandwich pour la ministre Annelies Verlinden, qui a été autorisée à répondre à tous ces soupirs. La ministre est éloquente et de bonne volonté, mais elle n’est jamais devenue concrète ? Bien au contraire. « Vu la structure de notre pays, on est toujours en train de patauger dans la lasagne institutionnelle ». C’est par ces mots littéraux que la ministre s’est jetée à l’eau. Pour un public d’entrepreneurs et de chefs d’entreprise, cela peut compter. Imaginez que vous deviez commencer votre journée de travail de cette manière.
Il faut un réseau pour combattre un réseau
Mme Verlinden a évoqué la sécurité, son cœur de métier, et a sorti un mot d’esprit pour rallier les troupes dans la lutte contre la drogue : il faut un réseau pour combattre un réseau. Si les choses n’avancent pas plus vite, la ministre l’explique par le fait que les organisations criminelles sont très dynamiques et qu’elles ne doivent pas attendre l’adaptation et la mise en œuvre des réglementations, qui sont ensuite réparties entre les différentes régions. Vous savez : les lasagnes institutionnelles.
Il n’y a pas de solutions faciles, a-t-elle poursuivi, et le gouvernement souhaite certainement opter pour des solutions durables. Et oui, il y a déjà eu quelques succès modestes, suivis de quelques chiffres sur les arrestations et les prises en flagrant délit. La police fait du très bon travail, mais la justice doit également être en mesure d’assurer le suivi. Et cela relève de la compétence d’un autre ministre. C’est ainsi qu’une nouvelle couche de la lasagne est apparue.
Couche par couche
Le ministre avait également envoyé quelques personnes de la réserve de la police fédérale au port d’Anvers, mais ce service est également très occupé – par exemple, il s’occupe des rave-parties illégales. De plus, quelques personnes de la centrale nucléaire de Doel ont été ajoutées à la force portuaire. La nouvelle commissaire nationale chargée de la lutte contre la drogue, Ine Van Wymersch, a également pris ses fonctions. Elle a un rôle de coordination et rend compte aux différents ministres … avec leurs différents pouvoirs. Couche par couche.
De nombreuses initiatives sont encore sur le feu. Renforcer la police maritime ? Cela pourrait prendre du temps. Les frontières intelligentes européennes ? Pas avant 2024. Le contrôle du personnel portuaire ? Malheureusement de la compétence d’un autre ministre.
Et tout le monde est resté sur sa faim. Beaucoup de casseroles sur le feu, certes, mais rien dans l’assiette ? pas même une lasagne institutionnelle.