L’opérateur BCTN teste une deuxième barge à hydrogène, la « H2 Barge 2 », lors d’un voyage inaugural entre son terminal sur le canal Albert à Geel et le terminal MPET dans le port d’Anvers. Une charge utile maximale sera utilisée pour tester la consommation, entre autres.
En mai de l’année dernière, BCTN avait déjà réalisé une première mondiale avec le premier navire à hydrogène, le « H2 Barge 1 », dans le cadre d’un service régulier entre Rotterdam et Meerhout. Il y a maintenant une deuxième barge à hydrogène, qui est actuellement testée. « Nous effectuons des tests avec une charge utile maximale lors d’un voyage inaugural entre Geel et MPET dans le port d’Anvers. C’est la première fois que nous faisons naviguer un navire à hydrogène jusqu’au port d’Anvers. La raison pour laquelle nous avons choisi le terminal de Geel est que des conteneurs avec une charge utile plus importante y sont disponibles. Le tonnage est important pour connaître la consommation du navire avec une charge utile maximale », explique David Huybrechts, directeur général de BCTN Belgium.
Le navire utilise deux conteneurs de 40 pieds avec des bouteilles d’hydrogène, d’une capacité de 600 kg d’hydrogène. Ces bouteilles nous permettent de faire des allers-retours entre Meerhout et Rotterdam. Chaque fois que le navire s’arrête, un conteneur est échangé contre un conteneur plein. « Aujourd’hui, cela se fait encore par un système de retour, mais à terme, nous voulons que l’hydrogène soit disponible plus près. C’est pourquoi les grandes entreprises chimiques situées à proximité de notre terminal de Meerhout sont importantes », explique-t-il.
Pas encore d’itinéraire fixe
M. Huybrechts insiste sur le fait qu’il s’agit encore d’un test et qu’il n’y a pas encore d’itinéraire fixe pour ce navire. « Nous sommes peut-être un pionnier du transport sans émission, mais nous restons prudents. Les clients doivent s’engager avec nous dans cette histoire. Les rapports obligatoires qui s’abattent sur les entreprises pourraient bien faire apparaître douloureusement que certains clients ne sont pas très performants dans ce domaine. L’utilisation de l’hydrogène entraîne un coût supplémentaire et le gouvernement pourrait aider à réduire ce coût », souligne-t-il.
Appel
« Lorsque le marché ne se porte pas aussi bien, il y a une pression sur les coûts et la durabilité devient moins importante pour certaines entreprises. Je voudrais lancer un autre appel pour que les gens considèrent cela comme un investissement à long terme. Nous aussi, nous continuons à investir dans ce domaine. En témoigne le fait que ce deuxième navire est d’un type différent du premier, avec une nouvelle technologie. Entre-temps, le premier navire à hydrogène est également retourné au chantier pour une mise à niveau grâce à de nouvelles connaissances », explique-t-il.
La mission
« Nous avons pour mission de mener à un transport sans émissions, sans combustibles fossiles. Les premiers camions électriques seront mis en service à Meerhout d’ici la fin de l’année 2024, de sorte que nous pourrons offrir un transport zéro émission de bout en bout d’ici la fin de l’année », conclut M. Huybrechts.