Le secteur de la chimie crée 2 400 nouveaux emplois mais voit sa production diminuer

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Koen Dejaeger
BASF Antwerpen

Le secteur des produits chimiques, plastiques et pharmaceutiques créera 2 403 emplois d’ici 2022, selon la fédération sectorielle essenscia. Malgré ces bonnes nouvelles, le secteur est confronté à une compétitivité affaiblie en raison du coût élevé de l’énergie et des matières premières.

Grâce à une forte croissance de l’emploi (+2 403 l’année dernière), l’emploi sectoriel a atteint son plus haut niveau depuis 1991, soit 99 799 emplois. Il s’agit de la neuvième année consécutive de croissance de l’emploi, avec11 600 emplois supplémentaires au cours de cette période.« La croissance de l’emploi dans le secteur de la chimie et des sciences de la vie contraste fortement avec les pertes d’emploi dans le reste de l’industrie, où l’emploi a diminué de plus de 16 500 postes au cours de la dernière décennie », ajoute M. essenscia.

En outre, les entreprises des secteurs de la chimie et de la pharmacie misent également sur l’innovation. Quelque 3 milliards d’euros ont été investis dans l’écologisation ou l’extension des capacités de production et 5,8 milliards d’euros dans la recherche et le développement. Néanmoins, un ralentissement du rythme d’investissement est perceptible là aussi, rapporte essenscia.

Inquiétudes quant à l’augmentation du chiffre d’affaires

Le chiffre d’affaires du secteur a également augmenté de 20 % pour atteindre 87,9 milliards d’euros, un montant record. Une bonne nouvelle, pense-t-on à première vue, mais qui inquiète le secteur. « L’augmentation du chiffre d’affaires s’explique principalement par l’impact des fortes hausses de prix dues au renchérissement de l’énergie et des matières premières », explique Essenscia. « En outre, l’augmentation du chiffre d’affaires est inférieure à la moyenne du secteur, qui est de 24 %, et ne suffit pas à compenser l’augmentation des prix de production. Avec la poursuite du conflit en Ukraine, la hausse excessive des prix de l’énergie et des matières premières, la séquence sans précédent d’indexations salariales et le refroidissement de l’économie mondiale, 2022 a été une année particulièrement difficile pour les secteurs de la chimie, des plastiques et des sciences de la vie. La compétitivité et la rentabilité ont souffert des coûts élevés ».

Avec une baisse de 7 % de la production, par exemple, l’industrie chimique a connu son pire ralentissement depuis 2009. Le taux d’utilisation des capacités de production est tombé à son plus bas niveau depuis plus de 40 ans. Si le secteur peut néanmoins présenter des chiffres annuels relativement bons, c’est principalement en raison des effets de l’inflation sur les prix. L’image est donc faussée.

La fédération industrielle cite également la « dérive réglementaire accrue » et appelle donc à des politiques plus favorables à l’industrie à tous les niveaux politiques. « Malgré des chiffres annuels relativement bons, nous tirons la sonnette d’alarme », déclare Yves Verschueren, directeur général d’essenscia. « Le secteur chimique et pharmaceutique perd de sa compétitivité, alors qu’il s’agit d’un secteur essentiel pour fournir les matériaux et les produits qui permettront à notre économie et à notre société de s’engager sur une voie plus durable. Nous avons besoin d’une véritable politique industrielle sans œillères. Avec une vision énergétique réfléchie et une grande attention à l’importance des chaînes de valeur industrielles et des secteurs orientés vers l’exportation. Nous insisterons sur les mots « industrie » et « compétitivité » dans les prochains programmes électoraux, car nous constatons de plus en plus une tendance hostile à l’industrie, que ce soit en termes de permis, d’infrastructure ou de fiscalité.

Champion de l’exportation

Les produits chimiques et pharmaceutiques restent de loin le secteur d’exportation le plus important du pays, représentant 35 % de la valeur totale des exportations, selon la fédération sectorielle essenscia. La croissance des exportations est également principalement liée aux prix et fortement influencée par les exportations de vaccins Corona. Dans certaines catégories de produits, comme les engrais, les plastiques et les cosmétiques, l’augmentation des importations a été plus forte que celle des exportations.

Avec 35 % du total des exportations belges, la chimie et les sciences de la vie restent le champion incontesté des exportations du pays. L’Allemagne, la France et les Pays-Bas voisins, ainsi que les États-Unis, représentent la moitié des exportations du secteur. Le Japon et le Brésil sont les pays qui connaissent la plus forte croissance. La Belgique est ainsi le deuxième pays européen pour les exportations de produits chimiques et pharmaceutiques, après l’Allemagne. « Avec 36,1 milliards d’euros, le secteur est aussi de loin le premier contributeur à l’excédent commercial de la Belgique, un apport de bien-être de taille », conclut M. essenscia.

Cet article a été traduit automatiquement du néerlandais vers le français.