Dans l’édition anniversaire de notre magazine, nous avons donné aux entreprises du secteur maritime et logistique l’occasion de se mettre en avant. Dans cette contribution, nous rencontrons la direction générale (DG) de la navigation, qui fait partie du SPF Mobilité et Transports.
« Nous représentons un secteur économique important. Nous recherchons un équilibre durable entre les intérêts économiques, sociaux et environnementaux », a déclaré M. Claeyssens. Pour atteindre cet objectif, la DG Transport maritime se concentre sur trois choses : le développement, la mise en œuvre et le respect de la politique (internationale). « Nous transposons la politique dans la législation et fournissons un cadre juridique, mais nous effectuons également des inspections pour veiller à ce que les règles du jeu soient les mêmes pour tous.
Aujourd’hui, 160 personnes travaillent à la DG Transport maritime. Les pouvoirs sont donc étendus. « En tant qu’État du pavillon, nous sommes responsables des navires battant pavillon belge. En tant qu’État côtier, nous surveillons la mer du Nord en collaboration avec des partenaires tels que les douanes, la police et la marine dans le cadre du MIK (carrefour d’information maritime). Enfin, nous sommes également un État portuaire. Dans nos ports, nos inspecteurs du contrôle de l’État du port vérifient que les navires étrangers respectent les réglementations internationales et, si nécessaire, nous immobilisons les navires.
Infrastructures sous-marines
La sécurité des infrastructures sous-marines est l’une des priorités de la DG Transport maritime. « En surface, nous sécurisons les éoliennes et les transformateurs, entre autres, mais il y a aussi des infrastructures cruciales sous l’eau. Leur sécurité est incluse dans la nouvelle loi sur la sécurité ».
« Sous l’eau, il y a non seulement des pipelines pour le gaz, et peut-être bientôt pour l’hydrogène ou le CO2, mais aussi des câbles électriques qui relient les pays (comme la liaison NEMO) et des câbles de données qui connectent toute l’Europe. Les infrastructures reposant sur les fonds marins sont très importantes pour l’Europe. Il suffit de penser à ce qui est arrivé au gazoduc Nord Stream », explique M. Claeyssens. Si un câble est coupé, une grande partie de l’Europe peut être en difficulté.
Ce risque fait l’objet d’une attention accrue aujourd’hui, mais la DG Transport maritime s’en préoccupe depuis longtemps. « Bien sûr, nous surveillons les navires suspects qui flottent au large de nos côtes ; s’ils naviguent en dehors de nos eaux territoriales, nous ne pouvons pas faire grand-chose. Nous veillons également à ce qu’il n’y ait rien sur le fond marin qui ne devrait pas s’y trouver, souvent en collaboration avec l’opérateur. Il ne s’agit pas seulement d’un contrôle visuel, car les nouvelles technologies rendent les câbles sensibles à la pression, par exemple, ce qui permet de détecter automatiquement les objets suspects sur l’infrastructure.
« Étant donné que cette infrastructure est souvent transfrontalière, une coopération étroite avec les pays de la mer du Nord est très importante. La Belgique prend l’initiative dans ce domaine et met à disposition les ressources nécessaires à l’échange d’informations par voie numérique.
Ports
En tant qu’État du port, la sécurité portuaire est également une compétence de la DG Transport maritime, la lutte contre la drogue étant une priorité. « Ici aussi, il y a trois volets : la prévention, l’augmentation des chances d’être attrapé et l’amélioration des sanctions », a déclaré M. Claeyssens. « Je tiens à souligner que les entreprises privées du port mettent également tout en œuvre pour endiguer ce phénomène et qu’il existe une coopération efficace avec tous les partenaires du port.
La sécurité des navires belges dans les eaux internationales est également une préoccupation de la DG Maritime. « De nombreux navires critiques, tels que les gaziers et les pétroliers, battant pavillon belge, entrent dans des zones où le risque de piraterie ou de vol à main armée est réel. En concertation avec les armateurs, nous pouvons fermer des zones aux navires belges, comme la mer Noire, ou imposer des mesures de sécurité supplémentaires. Dans ces zones, les navires sont surveillés 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
« Nous sommes donc actifs sur plusieurs fronts pour lutter contre la criminalité. Dans un contexte en constante évolution, nous restons vigilants », conclut M. Claeyssens.