Série d'élections sur les flux : questions politiques pour Marc Adriansens (ICO)

Interview, Ports
Koen Dejaeger
Managing director ICO Marc Adriansens

Suite aux élections, Flows a posé quelques questions à des acteurs clés du monde de la logistique. Aujourd’hui, Marc Adriansens (président de l’ICO) donne le coup d’envoi : « Zeebrugge a encore besoin d’une véritable liaison fluviale, car la navigation d’estuaire n’est pas une solution à part entière ».

À l’approche des élections flamandes, fédérales et européennes du 9 juin, Flows a sondé les priorités du secteur maritime et logistique en matière de politique. Le président de l’OIC, Marc Adriansens, indique dans ce billet quels dossiers ont progressé et lesquels ont été mis de côté …

Selon vous, quel est le dossier le plus important pour la période 2024-2028 ?

Marc Adriansens : « Pour le port de Zeebrugge, il s’agit sans aucun doute de la nouvelle écluse de Visart, qui doit être construite de toute urgence. La nouvelle deuxième écluse maritime doit garantir l’accessibilité nautique de l’arrière-port à l’avenir également. Un dossier qui traîne depuis 20 ans. Nous espérions que le gouvernement actuel approuverait la décision finale du projet (le permis de construire, en quelque sorte), mais nous ne sommes malheureusement pas allés aussi loin. L’avant-projet de décision-cadre a récemment été approuvé, mais il reste encore de nombreuses étapes à franchir dans la procédure avant d’en arriver à la décision finale. D’ici là, nous serons presque au printemps 2025. Cela signifie que le prochain gouvernement flamand devra finaliser et approuver ce dossier, et donner le coup d’envoi. Il s’agit d’un dossier très important, d’une valeur de près de 3 milliards d’euros.

« En outre, nous demandons au prochain gouvernement de lier le dossier Kustvisie (protection de la région côtière contre l’élévation du niveau de la mer) à une expansion du port de Zeebrugge vers la mer. Nous y voyons une opportunité de développer le port et de faire en sorte que 1 + 1 = 3. Le prochain gouvernement devrait tout particulièrement explorer les possibilités qui s’offrent à lui, et donc élargir un peu le champ d’action par rapport à ce qu’il a été jusqu’à présent. Il y a encore beaucoup de travail d’étude à faire, nous demandons donc que ces études incluent les possibilités d’expansion.

Quelle avancée politique de la dernière législature vous a agréablement surpris ?

« Nous tenons à souligner l’importance de la déduction permanente du précompte professionnel sur le travail en équipe, voir la politique du ministre Van Peteghem. Les gens voulaient l’abolir. Il s’agit également d’un dossier très important pour les entreprises portuaires qui travaillent avec des dockers. Il y a eu beaucoup de consultations à ce sujet, y compris avec le Cewez. Il semble que ce système sera finalement maintenu, ce qui est certainement une bonne nouvelle pour le port de Zeebrugge.

« Un autre fait important est certainement la fusion entre MBZ et le port d’Anvers pour former le port d’Anvers-Bruges. La fusion des deux ports a été une décision politique importante. Nous avons été étroitement impliqués et c’est important car beaucoup de choses ont changé pour les entreprises de Zeebrugge. L’Apzi-Voka a élaboré un programme en 10 points. Ce programme est encore vérifié lors de chaque consultation STHIL (consultation des parties prenantes de l’industrie, du commerce et de la logistique, ndlr) avec la Communauté portuaire et le Port d’Anvers-Bruges ».

Dans quel dossier n’y a-t-il pas eu de progrès ou presque ?

« L’accès fluvial à Zeebrugge reste notre talon d’Achille. Au cours de la dernière législature, le gouvernement flamand a même décidé de supprimer les voies de réservation pour le canal de Schipdonk. Un coup dur pour nous, puisque le gouvernement flamand s’est pourtant pleinement engagé en faveur de l’accessibilité multimodale des ports. Zeebrugge a toujours besoin d’une véritable connexion fluviale, car le transport maritime par estuaire n’est pas une solution à part entière. En ce qui concerne l’amélioration du Ringvaart autour de Bruges, rien n’a été fait au cours des cinq dernières années. En termes de connexion fluviale, on assiste donc à une détérioration supplémentaire, pour ne pas dire à une perte.

La politique européenne est-elle suffisamment en harmonie avec la politique locale ?

« Cela rejoint la question précédente : l’Europe demande de miser sur des modes de transport durables, veut favoriser la multimodalité et la connexion fluviale. Par exemple, les réseaux Seine-Escaut et RTE-T. Mais pour réaliser ces infrastructures, on se heurte à des oppositions régionales et locales qui nous bloquent. Ainsi, 75 % des marchandises quittant Zeebrugge sont encore acheminées par camion. La traduction concrète d’une grande vision européenne en une mise en œuvre sur le terrain au niveau local ne se fait donc pas toujours sans heurts. »

Les hommes politiques sont-ils suffisamment au fait des questions portuaires et logistiques ?

« Nous constatons que les politiciens (à tous les niveaux) s’intéressent beaucoup à ce qui se passe dans le port de Zeebrugge. Nous sommes donc un moteur économique important. Tant les politiciens locaux que les politiciens régionaux ou nationaux en sont conscients et sont généralement prêts à s’engager avec les entreprises du port. »

Quel homme politique vous a le plus inspiré ?

« Tout homme politique qui a à cœur le port de Zeebrugge et qui apprécie et soutient l’esprit d’entreprise.

Cet article a été traduit automatiquement du néerlandais vers le français.