Face à la pénurie croissante de conducteurs en Europe, le transporteur routier Girteka ouvre deux bureaux de recrutement au Kazakhstan et au Kirghizstan. Le transporteur routier lituanien emploie déjà trois mille conducteurs asiatiques aujourd’hui.
Les nouveaux bureaux de Girteka Transport à Almaty (Kazakhstan) et Bishkek (Kirghizstan) visent à attirer des conducteurs professionnels pour travailler pour Girteka en Europe. Il est révélateur que l’une des plus grandes entreprises de transport en Europe se tourne de plus en plus vers l’Asie pour recruter des chauffeurs professionnels.
Un problème mondial
« La pénurie de conducteurs est devenue un problème mondial. Rien qu’en Europe, il manque quelque 400 000 à 450 000 chauffeurs professionnels et il n’y a pas de solution toute faite, car de nombreux chauffeurs partent bientôt à la retraite et il devient de plus en plus difficile de convaincre la jeune génération. Nous voulons donner aux chauffeurs du Kazakhstan et du Kirghizstan la possibilité de se développer. Grâce aux nouveaux bureaux, nous pouvons promouvoir la profession localement », déclare Mindaugas Paulauskas, PDG de Girteka Transport.
Si le nombre de chauffeurs asiatiques est minoritaire, on trouve aussi des chauffeurs turcs et marocains, par exemple
Avec ses bureaux locaux, Girteka souhaite également assouplir le processus de recrutement et proposer des tests de conduite. En Belgique, les transporteurs se tournent également depuis un certain temps vers l’étranger pour recruter de nouveaux chauffeurs. « Le nombre de chauffeurs asiatiques opérant ici constitue une minorité, mais il y a aussi des chauffeurs turcs et marocains, par exemple », explique Philippe Degraef, directeur de Febetra.
Cartes de conducteur
La fédération des transports demande depuis longtemps au gouvernement d’introduire des cartes de conducteur temporaires afin de simplifier l’ accès à la profession pour les conducteurs extra-européens dans notre pays. « Ce qui est possible aux Pays-Bas devrait l’être aussi dans notre pays. L’Europe permet aux États membres de délivrer des cartes de conducteur uniques d’une validité maximale de 185 jours dans ces cas précis. Nous avons déjà demandé au gouvernement fédéral de faire usage de cette possibilité », ajoute M. Degraef.