L’entreprise de transport D’hooghe Lifting & Transport de Zele a déposé une plainte auprès de la police après avoir été victime d’un vol de carburant.
Les faits se sont déroulés dans une station-service dans la nuit du 13 au 14 août 2024, mais n’ont été découverts que lorsque l’entreprise a vérifié ses factures. « Il s’agit d’une carte de carburant normalement utilisée par l’un de nos chauffeurs qui vit et travaille dans le Limbourg, mais un total de 11 opérations de ravitaillement a été effectué dans une station-service de la Skaldenstraat dans le port de Gand. Soit 3 500 litres de carburant d’une valeur de 6 000 euros », précise Geert D’hooghe, gérant de la société de transport spécialisée dans les transports exceptionnels.
L’écrémage
Selon Geert D’hooghe, il s’agit probablement d’un cas de « skimming » (écrémage) dans lequel les données de la carte de carburant ont été copiées par le(s) malfaiteur(s). « La station-service concernée dispose d’images de caméras qui seront transmises à la police. Nous espérons que les voleurs pourront être arrêtés de cette manière », a indiqué Geert D’hooghe. Il s’estime heureux que des limites aient été fixées avec le fournisseur des cartes de carburant. « Nous avons ainsi pu éviter que les voleurs ne dérobent davantage de carburant ».
Se mettre d’accord sur une limite
La fédération de transport Transport & Logistiek Vlaanderen (TLV) souligne que le vol de carburant est un phénomène difficile à éradiquer. « Le vol de diesel est malheureusement toujours d’actualité et les auteurs utilisent toutes les techniques possibles, y compris l’écrémage », déclare Lode Verkinderen, directeur de TLV. « En effet, nous conseillons aux transporteurs de convenir d’une limite avec le fournisseur de leurs cartes de carburant. Il existe malheureusement des cas de fraude connus où ce n’était pas le cas. En outre, il est techniquement possible de recevoir des ‘alertes’ en cas de ravitaillement anormalement élevé », poursuit le directeur de TLV.
« Il est bien sûr déconseillé de conserver une note avec votre code PIN à proximité de votre carte de carburant, mais les voleurs procèdent parfois de manière à copier les données. Il n’y a pas grand-chose à faire dans ce dernier cas, mais il est toujours conseillé au conducteur de se protéger la main lorsqu’il tape le code PIN, car on ne sait jamais où il y a des caméras cachées. De nombreuses entreprises de transport autorisent également le ravitaillement en carburant à la base. Les cartes de carburant « dormantes » qui ne sont utilisées qu’en cas d’urgence présentent un risque de fraude supplémentaire.
Rapport
Récemment, le transporteur routier international Girteka a annoncé qu’il supprimait les cartes de carburant de ses chauffeurs pour les remplacer par une application mobile, en partie parce qu’elles sont plus sûres. M. Verkinderen ne sait pas encore si des transporteurs flamands ont suivi cet exemple. « Aucun système n’est infaillible à 100 %, mais dans tous les cas, nous continuons d’encourager les transporteurs à signaler les infractions pour que la police puisse s’en occuper.