David Bellon quitte son poste de président d’Air Cargo Belgium après trois ans. Son successeur est Geert Aerts, chief cargo & real estate officer à Brussels Airport. Double entretien avec le président sortant et le nouveau président.
Quel regard portez-vous sur ces trois années de présidence ?
Bellon : « Ce fut une belle expérience, mais intense. Lorsque je suis devenu président, la pandémie a éclaté. Avec Air Cargo Belgium, nous avons marqué de notre empreinte le commerce des vaccins. En outre, nous avons continué à maintenir le caractère innovant de notre association. Nous sommes allés de l’avant avec la numérisation. Nous aurions pu facilement utiliser la pandémie comme excuse pour tout mettre en veilleuse, mais nous ne l’avons pas fait, au contraire. Au contraire, nous avons mis le pied sur l’accélérateur. Je tiens également à remercier la communauté pour son soutien durant ma présidence, en particulier Geert Keirens, directeur d’Air Cargo Belgium. Sans lui, je n’aurais pas pu réussir en tant que président ».
Geert, vous avez été élu président. Pourquoi vous êtes-vous porté candidat ?
Aerts : « Je me suis officiellement porté candidat parce que j’en avais vraiment envie. C’est un choix conscient, qui ne se fait pas du jour au lendemain. Je pense que David sera d’accord pour dire que c’est un travail qui vient s’ajouter à votre travail quotidien. On ne peut pas faire les choses à moitié. J’ai été honoré d’avoir le soutien de l’ensemble du conseil d’administration.
Sur quoi allez-vous mettre l’accent ?
Aerts : « Tout d’abord, sur la continuité. Pendant la crise du corona, il y a eu de nombreuses initiatives pour maintenir l’engagement de la communauté en faveur de l’innovation et de la numérisation. La Voie verte numérique est vraiment à mettre au crédit de David. J’ai beaucoup de pain sur la planche, mais grâce à lui, je me retrouve avec une organisation forte, stable et financièrement saine, prête à aller de l’avant.
Quels sont les principaux défis ?
M. Aerts : « Le secteur a connu plusieurs années de forte croissance. Aujourd’hui, les volumes sont beaucoup moins importants, et le défi consiste donc à continuer à souligner que la communauté est la solution. Nous ne devons pas avoir le réflexe de gérer uniquement notre propre journée, mais surtout continuer à chercher la solution dans la collaboration et l’innovation. »
Bellon : « Lorsque les temps sont plus durs, les entreprises recherchent également l’efficacité. C’est le moment idéal pour passer au numérique, en cherchant à améliorer les processus entre les parties prenantes au sein de la communauté à l’aide d’outils numériques ou en alignant mieux les processus. En temps de crise, on peut et on doit y prêter plus d’attention. Pour Geert, c’est l’occasion de capitaliser sur cette dynamique.
La présidence vient s’ajouter à un emploi du temps déjà bien rempli. Quel conseil donneriez-vous au nouveau président ?
Bellon : « Geert et moi avons déjà eu une longue collaboration depuis qu’il a pris ses nouvelles fonctions au sein de Brussels Airport. Le conseil que je lui donne est de s’impliquer. Vous pouvez maintenir cette implication à un niveau élevé en étant en contact quotidien avec l’équipe de l’ACB et avec toutes les parties prenantes. Si vous optez plutôt pour une interprétation cérémoniale du rôle du président, vous aurez également moins d’impact. Mais je suis sûr qu’il a la même ambition que moi d’être un président engagé ».
Aerts : « Absolument. Je suis également heureux de m’appuyer sur un conseil d’administration expérimenté. J’ai une responsabilité en tant que président, mais je ne l’assume pas seul. L’une des forces d’Air Cargo Belgium est qu’il ne s’agit pas d’une communauté de quelques-uns, mais d’une représentation diversifiée de manutentionnaires, de transitaires et de compagnies aériennes. Depuis cette semaine, un groupe d’entreprises de camionnage s’est également ajouté, la boucle est donc bouclée. C’est un autre grand mérite de Geert (Keirens) et de David d’avoir fait grandir cette communauté.
